Les carcasses issues des abattoirs renferment encore une quantité non négligeable de viande que le désossage manuel ne peut pas extraire. Les professionnels du secteur utilisent des séparatrices mécaniques pour récupérer cette chair résiduelle sur les os, les parures et les chutes. Cet équipement contribue donc à rentabiliser la production et exploiter au mieux la matière première. Voyons ensemble les critères à vérifier avant d’en acquérir un.
Comparez les caractéristiques techniques de la séparatrice mécanique de viande
Le débit est l’un des premiers que vous devez vérifier. Il conditionne directement votre flux de travail. Des séparatrices affichent des performances modestes de 100 kg/h, tandis que d’autres modèles atteignent 20 000 kg/h pour répondre aux volumes industriels. Avant de prendre une décision, considérez également vos pics d’activité plutôt que votre charge moyenne, car un appareil sous-dimensionné génère des blocages répétés.
Vérifiez que votre équipement propose des réglages polyvalents. Exigez des ajustements de pression entre 50 et 100 bars pour la récupération basse pression, ainsi que des systèmes de tamis interchangeables avec des orifices de 3 à 10 mm. Cette modularité vous permet d’adapter le traitement aux différents types de viandes.
La consommation énergétique, souvent négligée, pèse lourdement sur vos coûts d’exploitation. Les équipements récents intègrent des moteurs économes qui maintiennent la puissance nécessaire tout en limitant la facture électrique. Privilégiez les modèles dotés de systèmes de nettoyage automatisés et de surfaces en acier inoxydable poli, facilitant ainsi l’entretien quotidien et le respect des normes sanitaires. Vous pouvez consulter cette page pour approfondir vos connaissances sur les spécifications détaillées.
Identifiez vos besoins de production
Calculez d’abord votre volume hebdomadaire réel. Si vous traitez 800 kg de parures de porc par semaine sur 4 jours, vous avez besoin d’un débit minimum de 200 kg par jour, soit 25 kg/h sur 8 heures. Prévoyez une marge de 30 à 40 % pour absorber les pics d’activité.
Tenez compte aussi du type de viande que vous transformez. Le poulet se sépare rapidement, mais demande un nettoyage méticuleux entre chaque lot pour éviter les contaminations. Le bœuf nécessite plus de puissance mécanique à cause des tendons. Le porc génère beaucoup de graisse qui encrasse les filtres. Si vous alternez ces trois types, la machine doit se nettoyer vite et supporter des pressions variables.
La production de viande séparée mécaniquement destinée à l’alimentation humaine répond à des exigences strictes concernant la pression exercée et le diamètre des orifices de filtration. Vérifiez que l’appareil envisagé dispose des certifications nécessaires au marché.
Évaluez le rapport qualité-prix et l’accompagnement fournisseur
Le prix d’acquisition fluctue considérablement selon la capacité et l’origine du fabricant. Comptez entre 8 000 € et 32 000 € pour des équipements d’occasion, tandis que les machines neuves industrielles européennes dépassent parfois 50 000 €. Ne vous laissez pas séduire uniquement par un tarif attractif, car la robustesse de construction conditionne votre retour sur investissement. Privilégiez les structures en acier inoxydable qui résisteront à une utilisation intensive pendant de nombreuses années.
Vérifiez la disponibilité locale des pièces détachées critiques, en particulier les tamis, les moteurs et les systèmes d’entraînement. Un équipement immobilisé pendant plusieurs semaines faute de composant disponible génère des pertes financières qui annulent rapidement l’économie réalisée à l’achat. Examinez les délais d’intervention du fournisseur et la présence d’un réseau de techniciens agréés dans votre région.
Les garanties commerciales protègent votre acquisition contre les défauts de fabrication. Comparez les durées de couverture offertes, qui varient entre 12 et 36 mois selon les fournisseurs. Assurez-vous que le contrat précise clairement les conditions d’intervention, les exclusions éventuelles et la prise en charge des frais de main-d’œuvre. Un constructeur qui assume ses responsabilités témoigne de la confiance qu’il place dans la qualité de ses équipements.